Regards de soignantes

Le Clown Relationnel® ouvre à un art du contact et de l’accompagnement en particulier avec des personnes dont les possibilités de communication et de relation sont altérées, modifiées ou différentes : en raison de l’âge, de la maladie et/ou du handicap.

Nous intervenons régulièrement dans trois services de l’hôpital de Niort : les soins palliatifs, l’oncologie et la pédiatrie. Nous travaillons en lien étroit avec les équipes.

En oncologie

« Aide soignante en oncologie, j’accueille les clowns relationnels comme les soleils de l’hôpital. Les clowns font oublier quelques instants aux patients leurs situations pénibles à l’hôpital, leurs permettent de sortir de leur routine (examens, soins).
C’est un moment unique, personnalisé, par leur écoute, leur toucher, plein d’émotions. Le clown relationnel est une vraie ressource pour les patients et l’équipe, il nous apporte également un supplément d’informations sur l’état de santé des patients.

Merci à eux. »

« Un sourire, un nez rouge, des fleurs, de la couleur.
D’abord étonnés, intrigués! Ils font ressortir le difficile du « soi ».
C’est les clowns de l’oncologie. Le rire dans le soin.
Quand ils sont passés, le patient est en paix.
Partenaire du soin de support, les clowns relationnels font partis de l’équipe. Sans eux, ce serait dommage… »

Une aide-soignante, service d’oncologie adultes

En néo-natologie

« Pédiatre dans le service de néonatologie et pédiatrie du centre hospitalier de Niort, je souhaite partager sur les interventions des clowns relationnels. En effet, le centre hospitalier de Niort a eu la chance d’accueillir les clowns relationnels dans différents services dont la pédiatrie et la néonatologie depuis 2009.
Que dire de ces expériences singulières ?
Tout d’abord, ces interventions sont faites par des professionnels du soin ; il faut en effet considérer avant tout ces interventions comme un soin particulier dans un environnement hospitalier très technique. L’équipe échange longuement dans un 1er temps avec l’équipe d’intervention clown sur les enfants, nouveau nés, familles présentes dans l’unité : nous échangeons sur ces naissances chaotiques, les parcours longs et compliqués des familles notamment en néonatologie, leur détresse et inquiétude sur l’avenir des petits. Les transmissions médicales et paramédicales étant faites, l’équipe des clowns nous laissent pour se préparer.
Les familles ne sont pas informées de la rencontre à venir, la surprise doit être totale. Dès l’arrivée des clowns règne alors dans l’unité une ambiance particulière, feutrée, légère comme si le service avait subitement changé de dimension de temps et d’espace. Les clowns, très respectueux, frappent délicatement aux portes closes, où familles et petits se posent. Et là ; la rencontre est étonnante : les familles surprises de voir arriver ces personnages singuliers surgis d’un ailleurs non identifié, aux regards tendres et bienveillants sur cet être sensible ; regards, mots murmurés ou chantés sont échangés, les clowns accueillent respectueusement les émotions et paroles exprimées, et parfois les rares indisponibilités de rencontres ; les silences laissent place parfois aux larmes de joie ou d’inquiétude exprimées ; l’échange est intense en émotions, délicate poésie inscrite dans la mémoire des petits et grands.
Un jour, en consultation, je reçois une maman accompagnée de son nourrisson et de sa propre mère. La grand-mère assez directe m’apostrophe joyeusement en me demandant ce qui c’était passé dans le service car sa fille , jeune maman évoquait régulièrement, encore charmée, sa rencontre surprise avec 2 clowns ; je comprends que la rencontre s’est passée plusieurs mois auparavant et que ce souvenir d’une grande poésie continuait à cheminer léger dans la mémoire de cette jeune maman ayant trouvé un temps d’évasion au travers de cette rencontre. J’avoue avoir été très touchée de ce témoignage.
Ainsi, ce type de soins me parait essentiel dans nos univers très technique, soumis aux protocoles et procédures rigides. Ils sont comme une parenthèse poétique permettant au patient et à leur famille de se ressourcer. »